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Non à l'incinérateur à Givet !

NON incinérateur givet

GIVET  RECYCLING : : LETTRE D'INFORMATIONS : Voilà ce que vous devez connaître de ce projet !
En 2011, une usine de soi-disant valorisation de la biomasse concernant 167 000 tonnes de rebuts de
papeteries a failli voir le jour à Givet. Cette fausse appellation cachait l’incinération de milliers de
tonnes de plastiques d’où l’appellation d’usine à cancers.


En janvier et février 2024, une enquête publique surprise concerne cette fois une usine de
valorisation de 950 000 tonnes de déchets du bâtiment et des travaux publics. Là encore, on essaie
de nous cacher les pollutions causées par le traitement de 350 000 t de déchets d'enrobés
bitumineux et goudronneux qui seront chauffés à 600 °C, les vapeurs étant brûlées à 1 100 °C.
Le dossier est là : https://participation.proxiterritoires.fr/givet-recycling/documents
35 000 tonnes de déchets dangereux seront incinérées (pour mémoire, les déchets ménagers des
Ardennes, c’est 60 000 tonnes).
50 000 tonnes de terres polluées et de cendres de papeteries stockées en mélange sur site.
Cela représente un trafic très important, évalué à 340 camions par jour (Aller et Retour), car le
transport fluvial ou par voie ferrée n’a pas été retenu.
Il faut savoir que les substances brûlées ne disparaissent pas comme par enchantement. Bien sûr il
reste des cendres et des mâchefers, bien sûr les filtres retiennent différentes particules, mais
l’essentiel de ce qui semble disparaître s’en va dans l’air. Sans oublier les diffus liés aux trafics et au
process.
Il y aura rejet d’environ 400 millions de m3 de gaz par an dans l'atmosphère (environ 1 000 tonnes
par jour) pouvant contenir au maximum par an entre autres :
- 6 tonnes d'acide chlorhydrique
- 6 tonnes de fluorure d'hydrogène
- 65 tonnes de dioxyde de soufre
- 70 tonnes de monoxyde et dioxyde d'azote
- Plus d'une tonne de métaux lourds (antimoine, arsenic, plomb, chrome, cobalt, cuivre,
manganèse, nickel, vanadium...)
- 6 tonnes d'ammoniac
- 4 tonnes de composés organiques volatiles
Les prélèvements d'eau potable seraient de 200 m3 par jour
La consommation de gaz serait de 2 000 000 m3 par an
Remarque :
L’école maternelle Bon Secours est à 340 m EST ainsi que la crèche de la CCARM ;
Des habitations sont à 100 m EST ;
Le camping est à 700 m EST ;
Le stade est à 750 m EST ;

Sans oublier les bureaux de l’administration locale de la Communauté de communes Ardennes Rives
de Meuse, situés à moins de 100 m, et tous nos ami(e)s Belges.
- vu qu’une information préalable n’a pas été réalisée ce qui fait penser à l’intention de cacher des
choses inavouables,
- vu l’absence d’une expertise indépendante du dossier,
- vu la nocivité de ce projet par rapport à l’image environnementale de la pointe de Givet et du
développement touristique et économique de la région,
- vu la grande complexité du traitement des déchets surtout quand ils sont classés Cancérogènes
Mutagènes Reprotoxiques ainsi que sur les aspects sanitaires, juridiques, économiques et de flux
transfrontaliers,
- vu l’absence de contrôle des matières premières entrantes et le manque d’information concernant
l’origine des déchets qui seraient recyclés,
- vu le manque d’informations sur le devenir des déchets ultimes (incompatible avec le SRADETT),
- vu l’absence de point zéro de l’état de santé des personnes vivant à proximité,
- vu l’absence de prévision à long terme des rejets atmosphériques sur la santé des habitants (effet
cocktail de ces « tueurs silencieux ») : cancers, maladies respiratoires et cardio-vasculaires
- vu la non-pertinence de la rose des vents présentée dans le dossier,
- vu les risques de pollution de l’eau,
- vu la faible évaluation du point zéro concernant les sols, l’air et l’eau dans un périmètre de plusieurs
km autour de l’entreprise y compris en Belgique
- vu l’aberration du transport de déchets sur des centaines de km pour centraliser le traitement et
l’incinération alors que la valorisation sur place est de loin préférable,
- vu la pollution sonore prévue (broyage, concassage et camions),
- vu les risques d’accidents routiers et le coût d’entretien des routes,
- vu l’absence de station de mesures des polluants atmosphériques en continu par des structures
indépendantes près du site,
- vu que les riverains belges des communes avoisinantes et leurs élus n’ont pas été informés du
projet alors que l’article R123-8 du code de l’environnement précise l’aspect transfrontalier et ses
incidences environnementales en application de son §7,
- vu que nous ne savons pas si le pétitionnaire respectera les valeurs limites d'émission indiquées
dans le dossier alors qu'il n'a jamais exercé cette activité et qu'il écrit ne pas connaître quels
matériels il utilisera pour son activité ni la provenance des déchets.
- vu que l’étude de dispersion, la quantification des risques par ingestion et la quantification des
risques par inhalation sont présentées d’une manière non compréhensible pour le public
Il est indispensable de faire barrage à ce projet mortifère.


Vigilance Givet et Nature et Avenir.
 Le 23 janvier 2024.